C’est au coeur du VIème arrondissement à Paris que se niche l’atelier de Manuela Paul-Cavallier… Entre ombre et lumière, à l‘abri des regards de la rue, une petite capsule de création renferme les objets qui inspirent l’artiste… Cadres anciens, Bouddhas en ébène, petits miroirs qui morcellent la réalité, plumes de paon, ou encore vanités revisitées. Pourtant, tout n’est pas là, visible et palpable… Il y a l’inspiration émotionnelle secrète, confiée à mi-voix… Celle des chocs artistiques, comme les images de Florence où elle a étudié les techniques anciennes et les nuances raffinées des pigments naturels, les peintures de Rothko à la Tate Gallery, les toiles d’Hokusai, ineffables… Tels une malle aux trésors, les objets racontent l’itinéraire d’une jeune femme discrète dont le savoir-faire unique n’est autre que la conjugaison subtile de l’artisanat, de l’art et des feuilles d’or.
La dorure n’est autre qu’une invitation à la lumière et les contrastes éphémères qu’elle crée révèlent les matières brutes. Utilisant des méthodes de restauration anciennes, conjuguant mille secrets d’alchimiste, Manuela Paul-Cavallier met en scène la lumière, faisant la part belle à la matière, renouvelant le regard et invitant l’émotion dans chacune de ses créations.