2014 SOUS LE SIGNE DES UNIVERS CROISES – RETOUR SUR L’ANNEE ECOULEE
La Galerie a présenté à la fois des meubles et objets scandinaves du XX ème siècle et des œuvres d’artistes contemporains. Ce sont et restent depuis sa création en septembre 2012 ses deux leitmotiv.
Les pièces de mobilier scandinave, que ce soit des tables, luminaires, fauteuils ou autres y ont toujours été en scène. La galerie a exposé cette année des œuvres de Carl Malmsten, d’Axel Einar Hjorth, Kerstin Hörlin Holmquist, Brockmann Petersen, Fritz Hansen…Et elle s’est, en septembre, consacrée exclusivement aux luminaires du designer suédois Hans-Agne Jakobsson. Des créations originales datant des années 1950 à 70, en verre, en laiton ou cuivre…témoignant du soin particulier qu’attachait ce créateur à la recherche d’une lumière diffuse et tamisée.
Les artistes contemporains ont été également largement mis à l’honneur en 2014, à travers plusieurs expositions.
Les oeuvres anciennes et nouvelles réunies dans cet écrin capsule ont pu ainsi dialoguer dans des univers croisés et métamorphoser ainsi à chaque fois l’espace pendant ces temps forts.
Il y a eu tout d’abord, en janvier, l’exposition « Révélations », une exposition à six mains où le désir de Carole Decombe était de faire connaître le travail de deux artistes et une créatrice aux univers proches, empreints de poésie qui cultivent des savoir-faire spécifiques et une démarche faisant la part belle à l’imaginaire. Les sculptures de lumière de Valérie Kling, les photographies en noir et blanc de LiliRoze, et les parures de tête de Nathalie Sellier-Dejean ont ce pouvoir de transporter, de métamorphoser et d’embellir. Si les présenter ensemble s’est imposé comme une évidence, la galerie a souhaité aller plus loin les entraînant dans une collaboration inédite. A elles trois, elles nous ont invités dans un monde merveilleux au milieu des meubles scandinaves.
En mai, l’exposition « Zeugma » poussa le dialogue entre artistes plus loin encore. Le terme Zeugma signifie en grec « attelage » et désigne une figure de style : l’association poétique de mots ou d’ idées dissemblables. Il s’agit alors de réunir quatre artistes autour d’un travail commun, d’une création collective. Les designers Emmanuel Levet- Stenne et les décorateurs Nicolas et Sebastien Reese ainsi que la céramiste Isabelle Sicart ont donc oeuvré ensemble, et associé leurs talents et leurs idées autour d’une réalisation : une suspension tripartite mêlant peinture sous verre, feuille de palladium, fonte d’aluminium et grès émaillé. L’intelligence de la mise en œuvre des matériaux et des techniques au service d’une démarche artistique : voici quel fut le point fort de cette collaboration exceptionnelle entre les quatre créateurs. Pas de thème imposé ni de fil rouge, mais tel un zeugma, un dialogue surprenant entre la céramique, le métal, le bois, la marqueterie peinte et la peinture sous verre, dont la cohérence s’est révélée finalement évidente.
La dernière exposition en date, « De Blanche Humeur », tenue en décembre-janvier, alla elle aussi dans le sens de la collaboration. Et si « Zeugma » n’imposait aucun fil conducteur aux artistes, il leur a fallu, pour « De Blanche Humeur », travailler autour d’un thème commun : le blanc. Le blanc, couleur de la création, ou plutôt de l’instant qui la précède, quand l’idée germe encore, avant le premier geste, la couleur de l’inspiration ! Cinq artistes régulièrement exposés dans les murs de la galerie se sont donc prêtés au jeu : le designer Emmanuel Levet-Stenne a créé des appliques en albâtre, la céramiste Isabelle Sicart a sculpté des pièces en grès émaillé blanc, la photographe Diana Lui a présenté « La Collerette », une photographie – portrait de trois quart, le sculpteur Mauro Mori a travaillé le marbre de Carrare pour un vase et deux bouts de canapé « Movimento », enfin le verrier Jeremy Maxwell Wintrebert a soufflé ses « Winterlights », des bulles de verre filigrané. À l’approche de l’hiver, la Galerie Carole Decombe a été plongée dans une «blanche humeur», celle de ces nouvelles créations réalisées spécialement pour la galerie.
Lumière scandinave, onirisme, intimité, féminité, humeur blanche. Voilà les mondes créés cette année à la galerie, où Carole Decombe a mis, encore et toujours, en scène sa passion pour le mobilier et les objets scandinaves et son attachement à la création contemporaine, elle n’a cessé de privilégier les associations audacieuses et de mélanger les genres.